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Alice au pays des kangourous

Alice au pays des kangourous
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9 juin 2008

Fin du périple

Le départ a été plutôt difficile mais j’en aurais vraiment profité jusqu’au bout, sortie retrouver des amis tous les soirs de ma dernière semaine à Sydney… en fait ça n’a pas beaucoup changé de d’habitude ! Sauf que je savais que c’étaient les dernières fois et que même si je reverrai sûrement certains, ça ne sera plus jamais pareil.

Parce qu’il fallait bien s’y résoudre, Pablo et moi on a organisé une grosse soirée d’adieux à la maison : au gré des allez-venus on devait tourner autour de 40 personnes dans notre petit intérieur, Pablo avait fait tourner sa collection de chapeaux, ambiance géniale, difficile de s’arracher.

Le jour suivant et sans vraiment avoir dormi, j’ai pris le large avec Mael (rappel : ami et ex collègue du consulat), direction Sunshine Coast et les Whitsundays Islands. On a quand même réussi à se faire appeler à la porte d’embarquement pour avoir trop traîné au café, j’avoue qu’on était pas très frais… Une fois dans l’avion, j’ai vraiment réalisé que je partais, ça m’a foutu le bourdon mais j’avais mon séjour dans les îles pour me remettre. Le soir, à bord du Pacific Star, Kelly (notre skipper à l’humour acéré) nous a fait faire le tour du propriétaire (un catamaran suffisamment spacieux pour 20 personnes) et nous avons fait connaissance avec nos compagnons de misère (ambiance jeune, un groupe d’Américains gentils mais bruyants, un couple d’Anglais sympas et des Allemands assez discrets). Enfin, je n’ai pas fait long feu et sous le poids des semaines de manque de sommeil accumulé, je me suis endormie à 9h, bercée par les vagues. Réveillés à 7h pour le petit dèj, on étaient dégoûté par le temps : c’est sous la pluie que nous avons accosté sur Whithaven Beach, où paraît-il on trouve le sable le plus blanc du monde, utilisé par la NASA pour ses microscopes. C’était assez frustrant de découvrir ce panorama magnifique sans pouvoir en profiter ! Heureusement, j’avais mon parapluie ! (non, je ne suis pas maniaque, il se trouvait juste là par hasard…) Dans ces moments là, on se rassure en se disant que ça aurait pu être pire… Le plus drôle c’est qu’après s’être baladés dans l’île on a attendu une bonne demi-heure sous des trombes d’eau le bateau tombé en panne ! Le temps s’est un peu éclairci ensuite, on a mouillé l’ancre dans Blue Pearl Bay pour une introduction à la plongée et Mael s’est bousillé la moitié d’un tympan à 2,5 m de profondeur, à croire qu’il est maudit ! Le lendemain, réveil paradisiaque sur la baie métamorphosée par le beau temps, on a mis le cap vers le sud de la Grande Barrière, le nez au vent ! Là-bas j’ai pu mettre en pratique mes connaissances toutes fraîches en plongeant autour du récif, on est descendu à 18 m, c’est tellement génial de pouvoir se balader sans devoir remonter à la surface… L’apres-midi j’étais repartie pour un safari photo en snorkelling et en toute liberté, parce que l’ennui avec la plongée c’est qu’il faut suivre son buddy ! On a redécollé pour aller voir le soleil se coucher dans une anse ravissante bordée par une langue de sable sur laquelle nous nous sommes prélassés la matinée suivante avant de rentrer tranquillement au bercail, bien requinqués par l’air marin ! Sur le chemin du retour, Mael nous a réussi l’exploit de balancer notre appareil photo « jetable » par dessus bord… aussitôt récupéré par notre gentil skipper qui a fait demi-tour exprès, inespéré !

De retour a Airlie Beach, on a retrouvé Priscilla (folle de la côte est, elle faisait une étape sur son road trip Sydney-Cairns) qui devait continuer l’aventure avec nous…

Le soir on a rejoint nos compagnons de voyage pour un pot d’adieux au pub beauf du coin, et dans une ambiance country ; on a enfilé les bières ! Je n’étais bien sûr que spectatrice d’un jeu qui consistait à retourner d’un coup de pouce son gobelet (vide) aussi vite que possible, et faire passer à son voisin pour faire gagner sa rangée… Conclusion : les Américains ont beaucoup d’imagination quand il s’agit d’alcool, mais ne tiennent pas la route ! Théorie déjà testée avec la pratique du keg-stand dans les soirées US, mais qui demanderait toutefois plus d’investigations par soucis d’ouverture d’esprit…

Finalement, notre histoire de camping sur Hook Island est tombée à l’eau car les prix avaient tellement grimpé que ça nous revenait moins cher d’aller se poser les doigts de pied en éventail sur Daydream Island : plus proche, attrape-touriste, mais c’est tout ce qu’on demandait ! 2 jours / 1 nuit de farniente dans un resort semi-luxueux, accueillis avec des colliers de coquillage pqr un personnel ultra-souriant aux chemises à poissons kitchissimes… la piscine à 25° face à la plage, et Cosmo en table de chevet ! Donc on a bien fait nos pachas pour décompresser de nos dures vies citadines avant de revenir à la réalité.

Car j’ai du les laisser continuer leurs vacances pour rentrer passer quelques heures à Sydney. Arrivée à 23h, je n’ai pas pu m’empêcher de rendre une dernière visite à des amis. J’ai fini mes bagages entre 6 et 9h, une galère de faire le tri, et sans pouvoir peser mon fatras, j’ai pas arrêté de stresser pour les excédents… A raison, puisque malgré la générosité conventionnelle de l’hôtesse, j’ai du renvoyer 14 kg de fringues par bateau après un second écrémage déchirant ! Et comme si cette histoire ne m’avait pas assez retardé, je me suis fait retenir à la douane : mea culpa, j’ai sorti le grand classique du couteau suisse, toujours rageant ! Au moins je n’ai attendu que 5 mn le décollage… acte manqué ? Quoiqu’il en soit, je me retrouve à Hong Kong et quelques heures me séparent encore de la France et de la fin de mon aventure australienne, le temps est passé trop vite !

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20 mai 2008

Tic tac, tic tac!

Plus que 10 jours devant moi, j’enchaîne les « dernières fois »… Une dernière danse au Cruise bar, un dernier footing sur l’opéra, la dernière de nos diner parties du dimanche soir… obligatoirement, je cuisinerai ! Dernier weekend : consacré à l’obtention du 1er niveau de plongée… Je me suis motivée pour le passer avec des amis, et combler ce trou béant dans mon CV de Réunionnaise ! Ca a commencé le weekend dernier par une journée de classe rythmée de blagues à 2 sous que notre moniteur a supporté avec le sourire ; suivie d’une matinée d’exercices en piscine à faire les singes en pouffant dans nos régulateurs… autant dire qu’on est prêt à mettre ces tous nouveaux savoir-faire en pratique dans la baie de Sydney, malgré les privations d’alcool et de grasse matinée que cela implique !

En 10 mois, je n’aurais certainement pas eu le temps de tout faire en Australie, mais j’en aurais vu suffisamment pour partir repue de bons souvenirs !

Il y a deux semaines encore, Charlotte, Valérie et moi avons mis le cap sur Jervis bay, répondant à l’invitation de notre amis australien rencontré au cours de notre expédition dans les Blue Mountains. Après 3h de train, nous nous sommes posées dans ce havre de paix sur la côte sud du New South Wales. Travis nous a baladé de points de vue vertigineux en plages immaculées, c’était trop tôt pour la saison des baleines, mais on a pas échappé aux kangourous sauvages !

Là je rentre tout juste d’un court séjour à Canberra avec mon amie brésilienne Samia et mon colloc Pablo. Destination pas très glamour parce qu’organisation de dernière minute avec moyens limités, mais on a rempli nos objectifs : partager un dernier voyage avant mon départ ! Besoin de partir ensembles pour mieux se retrouver… et la découverte de la capitale a bien répondu à notre désir d’exotisme : rien à voir avec l’agitation de Sydney, tout est bien rangé, calculé, c’en est presque surréaliste !

Canberra s’est créée de façon totalement artificielle au début du 20e siècle pour mettre fin à la rivalité politique entre Melbourne et Sydney, ceci explique cela. 58% de la population bosse dans le service public, la ville a la réputation d’être extraordinairement calme, et ce n’est pas un mythe ! Mais on y trouve quand même des choses surprenantes, par exemple au niveau de la législation : c’est le seul Etat dans lequel la culture de cannabis amateur est autorisée, on en a même trouvé dans les plates-bandes d’une église ! Evidemment, en bons touristes, on a aussi visité le Parlement et la National Art Gallery qui présentait d’ailleurs une très belle exposition sur la représentation des paysages, de Turner à Monet. Enfin après deux jours de pérégrinations, de balades autour du lac en visites de musées à la gloire de la momification de Canberra, on était quand même content de retrouver Sydney !

Pour mon dernier voyage et ma dernière semaine en Australie, j’ai choisi une destination plus tropicale : je part dans les Whitsundays islands, au sud de la Grande Barrière de Corail, avec Maël, mon ancien collègue du consulat et amis fidèle jusqu’à présent. On va donc mettre cet amitié à l’épreuve des îles semi-désertes et des récifs coralliens… je suis plutôt confiante. Et en attendant le bouquet final, je profite de Sydney !

1 mai 2008

Dernière ligne droite

J’entame mon dernier mois à Sydney, comme c’est passé vite ! Tellement de choses à faire avant de partir, mon agenda est quasiment booké jusqu’à fin Mai ! Par contre c’est pas mon stage qui me manquera, même s’il m’a permis d’y voir un peu plus clair dans mes projets d’avenir. J’ai soumis ma candidature pour un master en politiques urbaines, en double diplôme avec la LSE, je me suis pas mal prise la tête sur la lettre de motivation, donc on verra le résultat dans deux mois. J’essai de ne pas trop y penser, mais ça fait quand même rêver : un ans à Londres, avec un enseignement béton, et des perspectives un peu plus internationales que l’administration français…Fingers crossed !

20 avril 2008

21 ans, âge de raison ?

Enfin, je peux tourner la page « James ». J’ai trouvé refuge dans une petite maison à Newtown, quartier alternatif de Sydney où se croisent les étudiants, gothiques, et autres personnages excentriques…

Mon nouveau colloc s’appelle Pablo. On a accroché dès le début, on a pas mal discuté, et il m’a promi qu’il me garderai la chambre pour un semaine, le temps que je règle mes problèmes de déménagement.

Né au Brésil, adopté à 6 ans il a grandi en Angleterre, et ça fait maintenant 6 ans qu’il vit à Sydney. Il était comédien à Londres, mais a du mal à s’y remettre, alors il fait des petits boulots : cours d’anglais, de théâtre, de basket… et puis il a sa petite entreprise de trivia. C’est un thème de soirée assez populaire ici : en général, c’est un animateur qui fait participer le public à des quizz, blind test, et autres épreuves, l’équipe gagnante étant récompensée par des boissons gratuites ! La plupart des bars en font une fois par semaine, et sous-traitent l’organisation. Donc la journée, il prépare ses petites fiches, et trois soirs par semaine, il fait vibrer les cellules grises !

Il a aussi deux filles adorables de 3 et 4 ans qu’il garde quelques jours par semaine, ce qui met un peu d’animation dans la maison ! Il les amène à l’école dans son « side-vélo » aménagé avec des petites enceintes radio, assez stylé !

Et puis il parle un peu français, alors je le fait pratiquer, en échange de quoi il diminue un peu mon loyer…

J’ai emménagé il y a une semaine, et je me sens vraiment chez moi, prête à profiter de mes dernières semaines à Sydney sans plus de prises de tête !

Enfin, ça n’a pas été facile. Moi qui croyais que le pire était derrière moi, j’ai eu droit à une belle séquence émotion le jour de mon anniversaire.

Ben et Maël étaient venus m’aider à débarrasser les derniers meubles de ma chambre avant de rendre les clés, et de très mauvaise foi, James s’est plaint de deux pauvres traces laissées sur le mur, déjà dégueulasse. Il m’a dit qu’il faudrait remédier à ça, sans quoi je risquais de perdre ma caution. Une partie de la peinture était partie, donc je ne pouvais pas vraiment réparer ça, à moins de repeindre entièrement le mur, qui de toute façon en avait bien besoin… Il m’a donné un ultimatum d’un jour, sans concession, très gentleman.

J’étais donc un peu sous le choc quand j’ai rejoins les autres au restaurant. Mais j’ai oublié ça momentanément pour profiter de la soirée. J’avais choisi un Népalais, pour le bon rapport qualité/prix et l’ambiance chaleureuse. On avait une salle pour nous, et à 15, on a mis une bonne heure à commander ! Ensuite on a retrouvé d’autres amis dans un bar à salsa pour terminer la soirée en beauté… Tout le monde était là, les nouvelles de France m’avaient mis du baume au cœur, même ma boss avait eu une petite attention pour moi… un collier claire’s acheté sous les conseils de sa fille certes, mais comme on dit, c’est l’intention qui compte !

Retour à la réalité le lendemain : j’ai demandé à ma boss mon après-midi pour tenter de sauver ma caution. Je lui ai raconté l’histoire, comme tout le monde elle était ahurie devant tant de bêtise humaine, et m’a dit qu’elle m’aiderait si jamais je devais en venir à utiliser les moyens légaux… J’ai jamais été aussi stressée à faire le ménage ! $700 la rayure, ça motive ! J’ai nettoyé tout le mur à l’éponge pour lui clouer le bec, et j’ai passé un petit coup de peinture sur les points litigieux… Plutôt satisfaite de mon travail, mais je m’attendais à tout ! Finalement je pense qu’il ne pouvait pas nier que c’était plus clean qu’à mon arrivée, il m’a quand même rackettée de $50 pour les traces de peinture visibles… je lui ai lâché gracieusement, j’avais tellement hâte d’en finir !

Voilà, c’est le calme après la tempête. Hier on s’est fait un petit brunch avec Pablo pour célébrer notre amitié toute neuve, et ce soir j’organise un petit dîner réunionnais pour insuffler un peu d’exotisme dans la froideur de l’hiver australien…

12 avril 2008

Hard time down under...

Un évènement inattendu est venu mettre un peu de piment au train train du stage, des sorties et autres expéditions… et à vrai dire, j’aurais pu m’en passer.

Autant l’annoncer d’emblée : je me suis fait virer de mon appart’. Pourtant, ça se passait plutôt bien. James, le bailleur qui vit avec nous, m’avait plusieurs fois remonté les bretelles sur des choses relatives à la maison, mais j’avais tout de suite pris en compte ses remarques. La première fois, c’était le nettoyage de la salle de bain, une autre, j’avais laissé mon linge dans la machine le temps d’un aprème alors qu’il en avait besoin, ça m’est arrivé d’oublier mes clefs… Je pense que toutes ces petites choses l’agaçaient, il me disait que j’étais irresponsable, inconsidérée.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est qu’un matin, j’avais cassé une bouteille, mais je n’avais pas séché le sol que j’avais nettoyé. Selon lui, j’aurais du. On a pas eu la même éducation, et c’est peut-être pour ça qu’il me reprochait sans arrêt des choses différentes, et même si je me corrigeais, j’avais du mal à deviner ses attentes.

Pourtant, il est pas complètement maniaque. Et je ne lui ai jamais reproché les nombreuses fois où la maison est restée dégueulasse la journée entière, les lendemains de soirées où il ramenait ses potes bizarres. J’avoue être un peu tête en l’air, mais mon niveau de tolérance est bien plus élevé que le sien ! Donc ce matin là, on a commencé à se prendre la tête par rapport à tout ça, mais comme on était tous les deux en retard pour le boulot, il a demandé à ce qu’on en reparle le soir même.

J’aurais du m’inquiéter plus que ça. Il avait préparé son plan d’attaque, et après énumération de mes péchés, il a conclu sans me consulter que la meilleure solution serait que je parte. J’étais pour le moins estomaquée, je lui ai donné ma vision de la situation mais c’est à peine si il m’écoutait, il avait déjà pris sa décision. Il m’a dit qu’il pourrait me donner une chance, mais que s’il y avait le moindre truc, j’étais virée, et n’ayant pas envie de vivre sous sa menace permanente, j’ai préféré partir.

Les autres colloc’ ? Romain, avait qui je m’entends bien, n’avait pas l’air au courant. Il m’a dit que je ne lui posait aucun problème, mais que James ayant le bail, il n’y avait pas trop de marge de négociation. Cat m’a dit que ça pourrait peut-être s’arranger si je faisais des efforts, mais elle ne voulait pas me défendre, je crois qu’elle a un peu peur de James. Et aucun d’eux n’avait envie de se fâcher avec lui.

Au-delà de ça, bien que le courant soit bien passé au début, je pense que James n’aimait pas ma personnalité. J’étais la petite jeune de 20 ans toujours partie en vadrouille, et lui, au moins 10 ans de plus, et plus du genre à s’étaler devant la télé après le boulot, ou à fumer des joints avec ses potes. Je pensais que dans une collocation, à partir du moment où on se respectait en montrant un minimum d’intérêt pour les autres, ça marchait, mais lui devait avoir une idée plus précise de ce à quoi la maison devait ressemblait, et des gens qui devaient l’habiter. Romain et Cat étaient plus adaptés à son mode de vie, mais c’était pas une raison suffisante pour me mettre à la porte. D’autant que bizarrement, il a pas eu besoin de faire visiter ma chambre pour me trouver un remplaçant. Un amis, sans doute.

J’étais vraiment anéantie, parce qu’à part James, tout était parfait, et que du jour au lendemain, je me retrouvais avec un préavis de 3 semaines pour quitter les lieux, le 19 avril. Comme si j’avais que ça à faire de chercher un appart’ pour le mois et demi qui me reste ! Mes copains m’ont ramassé à la petite cuillère, écouté mes lamentations, aidé à relativiser, proposé des plans de dépannage… Sans ça je me serais sentie vraiment seule.

Enfin, ça ne m’a pas complètement empêchée de continuer à profiter de la vie ici. Le weekend dernier, on est parti randonner dans les Blue Mountains à trois filles, n’ayant pas réussi à convaincre le reste des troupes. Parties pour deux jours, on a campé dans la Blue Gum Forest après avoir descendu le canyon... qu’on a du remonté le lendemain ! Mais on a eu un temps super, on s’est bien ressourcées loin de la city, et on a même décroché un plan pour un futur weekend à Jervis Bay, où on s’est fait invitées par des Australiens qu’on a rencontré en rando. Je verrai bientôt les dauphins...

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17 mars 2008

Life goes on...

Le temps passe, et ma situation de stagiaire désœuvrée a peu évolué… Le projet RH dont j’aurai pu m’occuper est tombé à l’eau, et je me retrouve en recherche de travail permanent, d’un manager à l’autre…

Au moins, je découvre un peu l’entreprise de l’intérieur, je dois dire que mon intérêt pour les RH s’est un peu étiolé. Je penche plus pour un Master Stratégies territoriales et urbaines, pour travailler dans l’aménagement du territoire, en cabinet de conseil ou directement dans une collectivité locale.

D’ici la rentrée, je vais compléter mon année de stage en bossant comme assistante de production au Sakifo (LE festival de musique réunionnais!) de mi-juin à mi-août ; celui-ci n’est pas obligatoire, mais c’est une façon intéressante de m’occuper tout en rentrant au pays…

Je réalise qu’il ne me reste presque plus que deux mois à Sydney, ce qui ne fait qu’amplifier ma soif de découverte, satisfaite grâce à la motivation de la tribu : les sentiers côtiers de Sydney regorgent de trésors, gravures aborigènes ou plages nudistes, selon les goûts, de quoi faire, en tout cas !

25 février 2008

Mémoires d'une stagiaire

Bientôt un mois que j’ai commencé mon nouveau stage, et je dois avouer que ce n’est pas la panacée. En fait, je pense que ma maître de stage s’était fait tout un monde des choses qu’elle a jamais le temps de faire, alors qu’en quelques jours j’avais expédié le gros du travail : dossiers du personnel à ranger et autres réjouissances…

Et puis comme j’étais dispo, je me suis retrouvée à réactualiser tous les manuels d'usine, le stage photocopie par excellence ! L’assistante qui devait s’en occuper a rendu l’éponge juste avant mon arrivée, du coup je m’y suis collée ! Donc pendant une semaine, j’ai passé mes journées à photocopier des manuels gros comme des annuaires en prenant bien soin de respecter l’ordre des pages (bien trop souvent perturbé par les caprices de la photocopieuse), d'imprimer les accusés de réception qui vont avec, les rentrer dans la base de donnée… l’administration en entreprise n’a rien à envier au secteur public !

A force de me voir aller et venir des dossiers pleins les bras, un des managers a fini par avoir pitié de moi et m’a proposé de bosser sur le projet d’organisation du personnel d’une future usine pour laquelle on a répondu à un appel d’offre, mais ça fait maintenant plus d’une semaine qu’on attend le feu vert pour démarrer… Du coup je m’acquitte de petites missions pour les uns les autres, je fais de la recherche sur Internet, du Excel, du PowerPoint... et j’apprends l’Espagnol, le Portugais, et des langages autrement plus complexes, l’xhtml et le css, dans l’espoir de créer un site Internet, ma nouvelle marotte ! Quant aux cours de langue, je complète l’apprentissage de la grammaire sur Internet par des séances papotage avec des amies à qui j’apprends le Français en échange… bien plus efficace que mes cours de l’année dernière !

Et puis malgré tout, il y a une plutôt bonne ambiance au boulot, heureusement qu’il y a trois autres stagiaires avec qui le courant est bien passé… les pauses déj’, café, et les discussions sur l’Intranet ponctuent agréablement nos journées !

En dehors du boulot, je passe pas mal de temps avec les amis que je me suis fait ici, entre les sorties ciné, danse, les soirées BBQ & co… Beaucoup de Français, je dois l’avouer, parce qu’on ne va pas s’interdire de revoir des gens avec qui on accroche sous prétexte de devoir s’immerger complètement dans la langue anglaise… Ce qui ne m’empêche pas d’avoir des amis australiens et internationaux que je vois aussi très souvent, j’essais de maintenir l’équilibre !

29 janvier 2008

Retour de voyage

Les premières images que j’ai de la Tasmanie sont celles de l’atterrissage sur Hobart, avec vue dégagée sur les parcs nationaux du Sud. Vu d’en haut, le paysage était aussi désert, mais bien plus sec que ce à quoi je m’attendais, peut-être parce qu’on compare tellement la Tasmanie à la Nouvelle-Zélande qu’on imagine y trouver à peu près les mêmes choses.

Après avoir quelque peu apprivoisé notre caravane (à peu près 4 fois la taille de notre Chrysler Voyager), on a débarqué dans le vieux centre d’Hobart pour profiter des dernières heures du marché hebdomadaire (oui, j’avais savamment calculé la date de notre arrivée). Le temps pour papa de compléter sa panoplie du parfait touriste par un chapeau de bushman, et pour mes savates de rendre l’âme après 3 ans de bons et loyaux services, et nous étions repartis à la recherche d’un terrain accueillant pour la nuit.

La Tasmanie est le seul Etat d’Australie où il est possible de garer son van n’importe où, dans la mesure du raisonnable. On avait donc l’embarras du choix. Finalement, on a échoué sur une plage au sud d’Hobart, nous rapprochant de Bruni Island que nous avons renoncé à visiter parce qu’elle était un peu trop éloignée de notre programme initial, qui a quand même subit quelques amendements. Joies et malheurs du voyage en caravane. Mais je dois dire que la liberté de modifier son itinéraire en court de route vaut bien les prises de tête à 5, entre ceux qui veulent ajouter des étapes imprévues et celles qui préfèrent écourter les balades en montagne, synonyme d’efforts, alors qu’il est tellement plus facile de s’abandonner aux plaisirs du shopping et du farniente sur la plage… La vie de famille est faite de compromis.

D’un commun accord, cependant, on a décidé de commencer par faire le tour de la Cradle Mountain pour terminer en descendant la côte est, d’une plage à l’autre.

La Tasmanie, c’est vraiment le paradis du randonneur, mais bon vu le timing assez serré, et malgré la présence de rescapés de la Diagonale des Fous, on a coupé court, droit au but, sans manquer d’admirer la beauté des Russell’s Falls ou des nombreux lacs qui perlent la Cradle Mountain.

C’est sans doute un des endroits les plus préservés au monde, et la végétation est très variée : fougères arborescentes, toutes sortes de lichens, et un bon nombre d’espèces qui m’étaient jusqu’alors inconnues… Seule constante : l’eucalyptus, évidemment, signature du paysage australien. Mais ce qui intéressait plus les filles, et qui nous a valu quelques arrêts d’urgence sur la route, c’est la faune tasmanienne : des kangourous, bien sûr, mais aussi des opossums, des wombats, des échidnés, et même un diable de Tasmanie (soit dit en passant, il ne doit sa célébrité qu’à sa rareté, celui-là) !

On a traversé quelques villes-fantômes aussi : Queenstown, autrefois destination des chercheurs d’or, ou Launceston, soit-disant la 2e ville de Tasmanie où on a mis une heure à trouver un lavomatique ! Sans parler du réseau téléphonique…

Ensuite, on s’est laissé happer par l’air du grand large. D’abord Bicheno, où on a rechargé nos batteries de soleil sur une plage de sable blanc avec vue sur Diamond Island, pas mal. Et puis on a mis le cap sur la péninsule de Freycinet, une des destinations les plus populaires, et on comprend pourquoi. La vue du mont Amos sur Wineglass Bay est tout simplement magnifique : forêt bordée de plage sur fond de mer turquoise, recette classique qui marche à tout les coups ! Autres noms, autres panoramas d’exception : Hazards Beach, Cape Tourville, Sleepy Bay, Honeymoon Bay…

Le dernier jour, on a fait un détour sur Port Arthur, histoire de visiter un des sites historiques les plus vieux d’Australie. 150 ans. Case cochée, évidemment nos attentes d’Européens étaient quelques peu déçues : les restes d’une prison, d’un hôpital, d’une église, et quelques autres bâtiments ayant survécus à un incendie qui a dévasté la quasi totalité de la ville pénitentiaire, dont l’originalité reposait sur un système relativement novateur en terme d’éducation, dans des conditions pourtant extrêmement difficiles…

N’empêche que les plus à plaindre dans l’histoire c’est toujours les Aborigènes, exterminés jusqu’au dernier ; ceux ayant survécu aux massacres sont morts en exil sur une des îles de la côte nord. On sent qu’il y a toujours un sentiment de culpabilité chez certains. C’est peut-être pour ça qu’on a choisi une photo d’Aborigène pour la couverture du Lonely Planet…

Le dernier épisode de notre périple s’est déroulé sous les latitudes bien plus tropicale du Queensland. 30°C à l’arrivée à Hervey Bay, station balnéaire d’où part le ferry pour Fraser Island.

Fraser Island, c’est la plus grande île de sable au monde. 120km de long… plus que la Réunion !, même si elle est plus étroite… A cause de la jungle qui remplit l’espace, ça ne saute pas vraiment aux yeux, mais toute l’île est faite de sable ayant dérivé de la côte pendant des milliers d’années… On raconte même qu’on y trouve plus de sable que dans le désert du Sahara !

Quoiqu’il en soit, ces 3 jours étaient complètement dépaysant ! Comme c’est le seul moyen de transport, on a loué un 4x4 que papa a brillamment réussi à manœuvré, fort de son expérience tasmanienne, et malgré les routes très cahoteuses des « terres » où l’on risque régulièrement l’enlisement… Mais c’est le seul moyen d’accéder aux lacs qui font la richesse du paysage. Il y en a plus de 200, nous n’en avons vu que 2, mais pas des moindres !

Mc Kenzie, le plus connu, est d’un bleu profond qui s’entoure d’une bande turquoise à mesure que l’on se rapproche de la rive de sable blanc… presque irréel ! On pourrait passer des heures dans l’eau, qui en plus est douce et à une température idéale…

Mais comme on avait d’autres choses à voir il a fallu se faire violence. Quand on sort de la jungle, on se retrouve sur Ninety Mile Beach (plutôt inhabituel !) qui est un peu l’autoroute de la côte est de Fraser Island où se croisent les 4x4 jusqu’à 80km/h. Contraints par les horaires des marées et la nuit tombante, on s’est trouvé un spot pour camper sur la plage à proximité d’un petit court d’eau… les parents étaient ravis de retrouver le camping sauvage de leur jeunesse, et les filles un peu moins de devoir faire des économies d’eau douce… et d’apprendre à monter une tente ! Sympa, tout de même, le petit blanc de Tasmanie au coucher du soleil sur la plage… beaucoup plus que le deuxième jour où on a du monter la tente en vitesse sous la pluie et les bourrasques ! Heureusement ça n’a duré qu’un soir, et on a pu admirer les différents sites de l’îles : Indian Head (promontoire d’où on est censé apercevoir les requins qui rendent la baignade impraticable, belle vue quand même), Champaign Pool (piscines naturelles d’eau de mer où la mousse et les bulles créées par les vagues donnent l’illusion du champagne… assez réussie !), et Wabby Lake (dans lequel se jettent d’immense dunes de sable qui ont peu à peu dévoré la forêt, impressionnant !), entre autres.

Et puis il a bien fallu rentrer : les uns sous les tropiques réunionnais, l’autre dans la jungle urbaine de Sydney. Et comme pour me prouver que j’étais bien revenue à la réalité, j’ai du gérer en urgence le dépôt du dossier pour mon nouveau visa, qui pour des raisons complexes n’avaient pu être déposé avant. 3 jours de plus et j’aurais légalement pu me faire expulser d’Australie ! Sauvée, je profites de ma dernière semaine de vacances avant Juin pour échanger mes souvenirs de voyage avec ceux qui sont partis, et faire pâlir les autres de jalousie !

12 janvier 2008

En 2008...

L’année a commencé avec un flamboiement de couleurs sur Harbour Bridge… J’avoue que je n’ai pas été déçue par les fameux feux d’artifices de Sydney qu’on a observé avec Samia et son amie du Brésil depuis le quartier de The Rocks, juste à côté du pont… et de The Argyle, un bar où on a passé l’autre partie de la soirée ! Bonnes résolutions pour 2008 ? Me poser pour les 6 mois à venir !

Ca a commencé avec mon déménagement il y a une semaine dans mon nouveau palace à Surry Hills que j’ai réussi à meubler pour une bouchée de pain, et je suis assez fière du résultat ! Le balcon rend la pièce très lumineuse, deux canaps pour le confort, quelques affiches et photos pour la déco… cette fois j’y reste ! Comme j’étais sans arrêt de sortie, j’ai pris le temps d’organiser un petit dîner entre colocs, et comme c’est la saison, j’ai même fait une vraie galette des rois, histoire de leurs faire découvrir un peu la culture française (enfin, à James et Cat, puisque Romain est Français) !

 Le 5 Janvier tous ceux qui ne s’étaient pas laissés décourager par le temps grisâtre sont sortis pour le lancement du festival de Sydney qui présente toutes sortes de spectacles de musique et de danse jusqu’à la fin du mois, et contrairement au reste, le premier jour est gratuit ! On a pu voir Spanish Harlem Orchestra, l’ex-chanteur des Beach Boys, un rescapé du country australien sur le retour, et Pink Martini… cocktail inégal mais sympathique, surtout lorsque l’on est en bonne compagnie. Cerise sur le gâteau, j’ai pu aller à la soirée de lancement avec concert privé de Babylone Circus grâce à mon cher Maël qui a eu des places via le service culturel de l’ambassade… y être stagiaire, ça a ses avantages ! Et puis le lendemain il y avait un concert de Tété (en Australie, et oui !) dans une très petite salle remplie aux trois quarts de Français… il ne s’est pas forcément fait beaucoup connaître localement, mais il a comblé quelques fans !

Ma famille chérie est arrivée le 9 avec un jour de retard du à l’incompétence d’Air Mauritius ! Pendant 3 jours, ma chambre s’est transformée en loft, et moi en guide touristique ! Visite des quartiers, balade dans les parcs et à la plage, et incontournable séance de shopping… mes pauvres sœurs n’ont pas autant de choix à St-Pierre de la Réunion ! Demain commence la véritable aventure, puisque nous décollons à l’aube, direction la Tasmanie ! Je sens déjà les prises de tête en caravane (quand et où est-ce qu’on s’arrête, qu’est-ce qu’on va manger et comment on va se doucher si on tombe en rade d’eau ?), mais quand je pense aux paysages magnifiques qui nous attendent… on devrait bien réussir à se supporter 15 jours, non?

28 décembre 2007

Une page se tourne...

Ca y est, j’ai définitivement quitté le consulat, et sans regrets ! Sans remords non plus, ce stage aura eu le mérite de me donner un aperçu de l’administration à l’étranger, et peut-être que cette première expérience sera la dernière. Ne jamais dire jamais : être fonctionnaire, à l’étranger qui plus est, a aussi ses avantages…même s’il se peut que cela change.

Derrière les paroles compréhensives, certains ont été un peu choqué par mon départ, mais je ne vis pas pour les autres, et je pense avoir respecté les règles du jeu : j’ai justifié mon départ par le manque d’intérêt de mon stage, obtenu l’autorisation d’y mettre fin, trouvé un nouveau stage, et je vais bientôt obtenir un nouveau visa. Tout cela a pris du temps, mais il faut bien se donner les moyens de ses ambitions !

Malgré tout, je pense que j’ai laissé plutôt une bonne image de moi, peut-être celle d’une meilleure cuisinière que stagiaire, mais c’est toujours ça ! Oui, la seule chose que j’ai gagné au consulat c’est la toque de la meilleure tarte, remise par le cuisinier du consul lors de notre fête de Noël !

J’appréhende plutôt bien mon prochain stage chez Degrémont (Suez environnement), on m’a dit du bien de la DRH, même si pour l’instant je vois qu’elle est surtout trop occupée pour répondre au quart de tour à mes questions de visa… Enfin, avant ça, j’ai un bon mois de vacances, histoire de bien marquer la rupture.

Et pour couronner le tout, je déménage encore une fois : cette fois, c’est la saleté qui me fait fuir, en particulier celle de la cuisine, qui n’a pas de fenêtres ! Pour peu que certain n’accordent pas un importance à la propreté, il y a de quoi jeter l’éponge, au propre comme au figuré ! Heureusement, c’est assez facile de changer de colloc’ ici, 2 semaines de préavis suffisent ! Cette fois, j’ai trouvé mon bonheur, et je pense y rester jusqu’à la fin de mon séjour : la chambre est immense, avec un balcon, dans une jolie terrace house, propre et très lumineuse. Je m’entend très bien avec l’Australien qui s’en occupe, et apparemment l’ambiance est très bonne avec l’Australienne et le Français qui habitent aussi la maison. Comme c’était non meublé, j’ai dégoté un matelas d’occas’, et pour le reste je vais faire les poubelles du quartier ! J C’est très facile de se meubler comme ça, et ça donne un coté vintage très sympa à la déco… J’ai déjà commencé à retaper un vieux barbeuc’ pour en faire une table… c’est un petit boulot mais quand on a du temps c’est sympa, ça fait travailler l’imagination et ça donne de la personnalité à l’objet !

Bien sûr, une fête de départ va s’imposer, en cette période déjà très festive ! Pots de départs, de retour de vacances, d’anniversaire… Du coup, on a essayé de donner un caractère un peu particulier au réveillon de Noël, on s’est penché sur le menu, et on s’est donné les moyens de faire un petit dîner sympa… 6 Français sur 9, on reconnaît ceux qui savent apprécier les bonnes choses ! Couchés au petit matin après une soirée bien arrosée, on s’est quand même levé sur les coups de onze heure pour participer au traditionnel rassemblement de rescapés de la veille, coiffés de bonnets de Père Noël… Bondi beach était pourtant moins peuplée que prévue, la faute au temps grisonnant… Heureusement que ça s’arrange cette semaine, que je consacre à mon bronzage du nouvel an et à mes bouquins… dure la vie !

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